Vous souvenez-vous de vos amours adolescentes ? Des plans échafaudés pour croiser - par hasard, évidemment - l’amoureux du moment ? De toutes ces pensées magiques auxquelles on croit très fort ? (Si je croise deux voitures rouges de suite, il m’aime !)
Des heures passées à scruter le moindre geste de l’amoureux, à analyser le moindre son qui sort de sa bouche (il a ri à ma blague, il m’aime !) ? Du désespoir ressenti quand il vous snobait à la cantoche ? Il y a un peu de ça, de ces amours furieuses et déraisonnables, dans Mon Mari, premier roman de Maud Ventura, paru en septembre dernier aux éditions L’Iconoclaste.
J’avoue, j’étais complètement passé à côté de ce roman lors de la dernière rentrée littéraire (d’ailleurs, la prochaine se prépare activement !). Je me souviens pourtant l’avoir eu en main, pour finalement le reposer, moins convaincue par son sujet que par d’autres. Il y a quelques jours je suis tombée sur un article de Charlotte Moreau sur le site elle.fr dans lequel elle interviewait l’autrice avec pour angle la réussite professionnelle et sa célébrité nouvelle. Mon Mari a en effet connu un succès retentissant, à travers le monde : « Oprah Winfrey elle-même s’estentichée, alors que plusieurs producteurs s’en arrachaient les droits d’adaptation audiovisuelle » explique la journaliste. Le qualificatif de « page-turner » ne me séduit guère - un certain snobisme, sans doute - mais cela a suffit pour piquer ma curiosité et que j’aille l’acheter.